La Suisse dispose de quatre options stratégiques complémentaires pour sortir du nucléaire. Trois d’entre elles consistent à remplacer les 24 TWh de courant nucléaire par d’autres sources d’électricité : l’électricité d’origine renouvelable produite en Suisse (option « renouvelables »), l’implantation de centrales à gaz en Suisse (option « centrales à gaz »), et l’importation d’électricité (d’origine renouvelable ou non) en provenance de l’étranger (option « importation »).
Le Conseil Fédéral a élaboré trois scénarios de transition énergétique jusqu’en 2050. Ces scénarios déterminent trois futurs plausibles pour la demande énergétique, en fonction de trois grandes orientations politiques. Ils ne constituent en aucun cas des prédictions sur notre avenir énergétique.
De nombreux scénarios de transition énergétique alternatifs à ceux de la Confédération ont été proposés, les principaux étant ceux de l’Association des électriciens suisses, de l’association SwissCleantech, de l’Agence de l’énergie pour l’économie et des Académies suisses des sciences, ainsi que ceux de deux parlementaires fédéraux, Rudolf Rechsteiner et Roger Nordmann.
Non, c’est une fausse bonne idée. Importer de l’électricité des pays voisins apparaît comme une solution simple et avantageuse, du moins à court terme. Mais baser notre stratégie énergétique à long terme sur l’importation serait néanmoins très risqué : non seulement pour notre sécurité d’approvisionnement, mais également sur le plan économique.
L’Union Européenne (UE) exerce une influence prépondérante sur la Suisse, en particulier dans les secteurs des transports, de l’électricité et de l’efficacité énergétique. Qu’elle le veuille ou non, la Suisse doit également tenir compte de la politique énergétique et climatique européenne dans le cadre de sa propre stratégie énergétique.
Non, pas forcément ! La Suisse pourrait se passer de centrales à gaz, si elle le décidait. Mais alors, elle devra s’en donner les moyens, à savoir : accélérer fortement la diffusion des énergies renouvelables d’une part, et celle des technologies permettant d’accroître notre efficacité énergétique d’autre part.