Politique énergétique

Faut-il taxer ou donner des subsides ? Le prix du kilowattheure est-il favorable à la promotion des nouvelles énergies renouvelables ?

Le supplément perçu sur chaque kWh d’électricité pour la promotion des énergies renouvelables est-il suffisant ?
Depuis 2009, les consommateurs suisses paient un supplément sur chaque kWh consommé. Ce supplément s’élève actuellement à 2,3 centimes par kilowatt-heure (ct/kWh). Cela devrait rapporter à terme plus de 1.3 milliard de francs par an à la Confédération.
La baisse graduelle des aides de la Confédération pour les énergies renouvelables est-elle un frein à leur déploiement ?
En réalité, le montant total des subventions destinées aux nouvelles énergies renouvelables ne va pas baisser. Au contraire, il va même augmenter. En revanche, le tarif pour l’achat du courant vert par les gestionnaires de réseau baisse graduellement pour les installations nouvellement mises en service.
Pourquoi plus de 35'000 projets de solaire photovoltaïque sont-ils bloqués ?
L’enveloppe financière globale dont dispose le programme de soutien aux énergies renouvelables est plafonnée par technologie (solaire, éolien, biomasse, petite hydraulique et géothermie). Or le photovoltaïque a connu un succès considérable, qui a largement dépassé les volumes de subventions disponibles pour cette technologie.
Pourquoi le taux de rénovation des bâtiments est-il si faible malgré le programme de subside ?
La rénovation des bâtiments représente des investissements importants qui ne s’avèrent souvent pas rentables dans les conditions actuelles de faible prix de l’énergie et du CO2. Le Programme Bâtiments ne semble pas suffisant pour changer cette situation.
Pourquoi est-il essentiel de mettre un prix sur les émissions de CO2 ?
Le gaz carbonique (CO2), principal gaz à effet de serre émis par notre système énergétique actuel, est aujourd’hui considéré comme un déchet sans valeur. Selon le principe du pollueur-payeur, le moyen le plus direct de faire assumer les coûts des impacts environnementaux par ceux qui les engendrent consiste à leur en faire payer le prix, ce qui revient, en l’occurrence, à donner un prix aux émissions de CO2.
Quel serait l’impact d’une taxation bien plus élevée de l’énergie ?
Une taxe bien plus élevée sur l’énergie n’aurait quasiment pas d’impacts sur la consommation à court terme. Mais elle permettrait une baisse massive de la demande énergétique et des émissions de CO2 à long terme.